Placebo Freakshow Forum

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Hinahon
view post Posted on 21/6/2009, 14:36




11-06-2009 17:56
“Nous voulions quelque chose d’épique et d’anthémique”
Brian Molko sort Placebo de l’autodestruction avec Battle for the sun

Un automnal après-midi de juin : Brian Molko a laissé ses lunettes noires dans l’échancrure de son tee-shirt. Toujours aussi pâle, mais apaisé après les tensions qui ont failli faire imploser Placebo, le charismatique chanteur évoque de sa voix douce l’album de la réconciliation.

Placebo a été sur le point d’imploser après Meds. Avez-vous craint de ne plus pouvoir composer?
Non, l’inspiration n’est pas quelque chose qui arrive comme un flash, c’est une discipline. Pour moi, les vrais artistes sont créatifs tout le temps, malgré ce qui se passe dans leur vie, qui peuvent créer des choses sans contexte. Stefan (Olsdal) et moi, heureusement, ne souffrons pas de blocage, on est toujours en train d’écrire. Mais on savait qu’on n’était pas heureux, et qu’il fallait prendre des décisions assez graves pour assurer la survie de Placebo. Nous avons créé ce groupe en 1994 : puisque toute notre vie d’adulte lui a été consacrée, nous sentions tous les deux que nous avions trop investi pour laisser tomber.

L’album dégage une énergie plus rock, moins mélancolique...
Avec le son, peut-être, mais il faut bien écouter les paroles, elles n’invitent pas à se mettre des fleurs dans les cheveux et d’aller à San Francisco. Nous voulions faire une sorte d’antithèse de l’album précédent, Meds, que nous avions trouvé extrêmement sombre, très bien exécuté mais claustrophobe. Chaque fois qu’on se réunit pour enregistrer, c’est en réaction à l’album précédent. Il fallait de la distance pour savoir ce qu’on ressent. Nous voulions faire quelque chose d’épique et d’anthémique, qui redonne de l’espoir.

Difficile de prendre du recul quand on est pris dans la routine album-tournée, avez-vous eu des échappatoires ?
Pas vraiment, non, pas en ce moment (sourire). Partir, c’est ce que je fais quand j’ai du temps à moi, mais là je n’en ai pas beaucoup. Mais si cette routine ne me faisait pas plaisir, je ne serais pas là devant vous, ça n’en vaudrait pas la peine.

Pourquoi avoir opté pour un label indépendant ?
Pour avoir un meilleur contrôle sur notre carrière, bosser avec des gens aussi passionnés que nous. C’est ce qu’on cherchait après avoir passé dix ans sur une major.

Pourriez-vous écrire sans composer ?
Non, c’est très lié pour moi. Je ne dis jamais “jamais”, mais... Je n’ai pas la prétention, comme Johnny Borrel de Razorlight, de dire que j’écris tout le temps sans savoir si ce sera un roman ou un album, pfff (sourire). Non, pour moi, c’est la chanson, c’est toujours ça qui m’a attiré. Je ne me vois pas comme un musicien, plutôt comme un chanteur, un compositeur qui s’entoure de musiciens talentueux.

Comme Steve Forrest, votre nouveau batteur, qui a vite conquis les fans ?
C’est parce qu’il est super mimi ! C’est un mec très aimable, très mignon, et c’est aussi un grand musicien, ça ne m’étonne pas qu’il ait du succès.

Votre site officiel s’ouvre par des vidéos très caractérisées, votre artwork est en perpétuelle évolution...
Oui, c’est important pour nous de casser les traditions, avec notre identité, qu’elle soit esthétique ou musicale. Battle for the sun marque le temps du grand ménage, un renouvellement qui passe par une esthétique différente. Nous avons fait nous-même la plupart des photos et des documentaires qui accompagnent le disque an Cambodge, dans la jungle. Ça, c’est organique...
 
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