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Hinahon
view post Posted on 21/6/2009, 14:39




Brian Molko: «L'innocence retrouvée»

Placebo s'offre un nouveau départ avec «Battle for the Sun», qui sort aujourd'hui

Placebo n'est pas près de s'arrêter. Le groupe semble même avoir trouvé une seconde jeunesse. Enfin, un petit jeune surtout, en la personne de Steve Forrest, un Californien âgé de 22 ans seulement et désigné nouveau batteur pour donner un nouveau rythme aux envies de Brian Molko et Stefan Olsdal.

Exit donc Steve Hewitt, mais aussi le label Virgin Records (dont le contrat avec Placebo était de toute façon terminé) et les ballades «somnambuliques», comme le dit Molko. Aucun temps mort ou presque sur «Battle for the Sun». Le 6e album studio est conquérant et taillé pour les stades ou les grandes scènes, comme celle du Paléo sur laquelle montera le trio le mardi 21 juillet. Le meneur de cette grande aventure rock, Brian Molko, s'en explique.

- Cet album doit avoir un goût particulier pour vous.

- C'est l'insouciance et l'innocence retrouvées. Celles que l'on avait à nos débuts. C'est un album très ambitieux, et on a hâte de voir comment il sera accueilli.

- Vous l'avez financé vous-même. Ça peut s'avérer casse-gueule...

- Oui... Notre expérience avec notre ancienne maison de disques nous a laissé un goût amer. On avait envie de reprendre les rênes et non de devoir constamment justifier les décisions artistiques que l'on prenait.

- Vous avez choisi comme producteur Dave Bottrill pour son travail avec le groupe de metal Tool. Etonnant.

- Tool, c'est de la musique assez énorme, et on voulait que notre album soit épique. Mais Dave a aussi réussi des choses très subtiles et très engagées avec nos amis de dEUS et il comprend les sensibilités pop.

- Pour quelle raison retrouve-t-on peu de moments intimistes sur ce disque?

- On est devenus très célèbres pour nos ballades somnolantes et on cherchait quelque chose de différent. Il n'y avait pas beaucoup d'espoir sur l'album précédent, «Meds», on en avait marre de tout ça!

- Qu'apporte Steve Forrest de nouveau à Placebo?

- Il est incroyablement positif. C'est ce qu'on cherchait, car on a tendance à être dépressifs. Il a aussi un style très «power», à l'américaine.

- C'était dur de se séparer de Steve Hewitt?

- C'était un divorce, mais c'était la meilleure chose pour tout le monde. Avec Stefan, en revanche, on se connaît si bien qu'un seul regard suffit.

- Que serait le concert de vos rêves?

- Si on pouvait avoir chacun dix clones, les tournées seraient plus courtes et moins fatigantes!


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Placebo: «Entrez dans la lumière»
Stefan Olsdal et Brian Molko comptent désormais sur la frappe du blond et tatoué Steve Forrest pour faire vibrer les foules

Le groupe fait peau neuve avec un album combatif et solaire. Rencontre avant sa venue le 21 juillet

Comment sauver un groupe qui bat de l'aile? Un groupe parvenu sur le Toit du Monde mais qui semble peu à peu plombé par son extraordinaire popularité? C'est la question obsédante que s'est posée Placebo durant sa dernière tournée.

«On ne se parlait plus. Après quinze ans d'existence, on avait l'impression de faire du surplace», raconte Stefan Olsdal, qui assure la promo du nouveau CD, «Battle for the Su», tandis que Brian Molko souffre d'une angine. Le bassiste et le chanteur ont employé les grands moyens et commencé par congédier leur batteur de longue date, Steve Hewitt.

Du sang neuf
«On aurait pu devenir les Pet Shop Boys du rock et se contenter de travailler à deux avec une boîte à rythme. Mais on voulait trouver un remplaçant qui s'investisse à long terme dans la formation.» Avide de sang neuf, le duo de trentenaires a vampirisé un jeune batteur californien de 22 ans, Steve Forrest. «L'idée de tenir des auditions nous semblait insupportable. Steve a appris qu'on cherchait un remplaçant et nous a envoyé un CV en format vidéo. On a tout de suite senti qu'il était le candidat idéal.» Le trio s'est également séparé de sa maison de disques, EMI, préférant autoproduire son nouveau CD et confier sa distribution, dans chaque pays, à des labels indépendants «qui aiment vraiment Placebo.»

Un groupe revitalisé
A quoi servent exactement les majors? «Nous voulons redonner le contrôle aux artistes, comme l'a fait Radiohead. Ils ont mis leur dernier album en vente sur leur site Internet sans recourir à un label. Pourquoi pas nous?» Tous ces changements semblent avoir revitalisé le groupe, formé à Londres en 1994 par l'Américain Brian Molko et le Suédois Stefan Olsdal. Avec l'aide de Dave Bottrill, producteur de Tool, il signe un sixième album punchy et épique. On retient d'emblée les mélodies pop hispanisantes d'«Ashtray Hear» (pour l'anecdote, le nom de la formation à ses tout débuts), les pulsations glam rock de «For What it's Worth», les relents new wave de «Bright Light», ou encore «Kings of Medicin», la grandiose ballade qui clôt le CD sur une symphonie de synthés, de violons et de cuivres. «Nous avons envie d'élargir notre palette de sons, notamment avec des cuivres. Le but était de réaliser un disque plus coloré et imposant que les précédents.»

Devenir responsables
Sur le fond aussi, Placebo se renouvelle. Connus pour leur goût marqué de l'hédonisme, de la décadence et du spleen, les auteurs de «Nancy Bo» encouragent désormais leurs fans à «sortir des ténèbres et entrer dans la lumière». En d'autres mots, à devenir responsables. «On peut changer de style de vie, améliorer les choses pour soi, pour les gens qu'on aime, pour notre planète», positive Stefan Olsdal. Un Placebo écolo? «Brian est convaincu que le monde va à sa perte. Je suis persuadé du contraire. On peut sauver la planète. On doit sauver la planète. Et je suis sûr au final qu'on va sauver la planète! Pourquoi tant de certitude me direz-vous? Tout simplement parce que l'humanité n'a pas le choix, elle doit changer sa façon de vivre.»
 
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